Finissons-en une fois pour toutes avec ce fantasme marketing selon lequel il serait possible de communiquer sans budget.
En d'autres mots :
Ne vous laissez pas bercer d’illusions webmarketing.
J’ai aperçu récemment une couverture d’un livre intitulée « comment communiquer sans budget ». Et quelques temps auparavant, j’avais participé à une présentation de l’équipe webmarketing d’une petite marque de luxe qui expliquait à l’auditoire d’étudiants en MBA, que leur entreprise n’avait pas de budget webmarketing.
Comme si leur travail à eux, était gratuit. Leur entreprise ne leur verse-t-elle pas un salaire ?
Ceux qui affirment ce genre d’ineptie, semblent ignorer une chose, fondamentale pourtant :
Le temps, c’est de l’argent !
Que passons-nous notre temps à acheter ou à vendre ? En réalité, ce n’est que du temps, d’une infinité de façons différentes, valorisées différemment.
Par exemple, si nous considérons, grosso modo, que cette petite équipe webmarketing de deux personnes d’une marque de luxe, perçoit l’équivalent de deux salaires de 50 k€ : cela fait déjà un budget de 200 k€ pour l’entreprise en webmarketing. Ce n’est pas négligeable. Ce n’est pas ce qui s’appelle zéro budget webmarketing à mon sens.
Certes, ils veulent sans doute dire qu’ils n’utilisent pas telle ou telle autre solution webmarketing payante sur le marché. Mais le coût de la plupart de ces solutions est souvent très inférieur à un salaire au SMIC.
Ce qu'il faut comprendre par là, c’est qu’il n’y a pas de miracle en la matière : on ne peut pas communiquer sans budget : il faut au minimum, soit du temps, soit de l’argent et au mieux les deux, avec les compétences et les outils ayant un rapport qualité/prix optimal.
Aussi cet article aurait pu s’intituler « Pourquoi le cordonnier est-il souvent le plus mal chaussé ? » : en effet le cordonnier se charge de ses clients en priorité et s’il pratique des prix justes, cela lui laisse en général très peu de temps (voire pas du tout) pour prendre soin de ses propres souliers. D’où l’adage populaire : « le cordonnier est souvent le plus mal chaussé »… Car qui lui payerait le temps qu’il consacrerait à ses propres chaussures ?
Mais alors, on peut supposer qu’au fil du temps le cordonnier économisera suffisamment pour recruter des apprentis. Qui lui permettront de rémunérer ses apprentis ? Les clients. Aussi il y a fort à parier que le cordonnier mettra ses apprentis au service des chaussures de ses clients, plutôt qu’au service des siennes. C’est pourquoi il est fort probable que ses apprentis ne lui permettent pas de démentir l’adage populaire … 