La proposition d’EAUTARCIE
Il s'agit d'une approche globale qui élimine non seulement les coûts liés aux traitements des eaux usées, mais aussi tous les problèmes issus directement ou indirectement de l'épuration.
Ce système, exposé sur le site EAUTARCIE, est connu depuis 20 ans. Il n'a jamais été pris en considération, ni même examiné par les techniciens et des scientifiques du génie sanitaire, pas plus que par la Commission Gouvernementale des eaux de la Région Wallonne. De plus, en dépit du fait que son placement il y a 20 ans aurait économisé à la Région des milliards d'euros, aucun parti ou mouvement politique ne s'y intéresse. Le maintien de l'épuration actuelle consomme encore beaucoup d'argent du contribuable.
Élaboré dans les laboratoires de l'Université de Mons, il est basé sur les constats suivants :
- Les eaux usées issues des habitations ne sont pas des déchets, mais des ressources indispensables au bon fonctionnement de la biosphère (le monde du vivant).
- Elles ne deviennent déchet que dés lors qu'on mélange les eaux fécales avec les eaux savonneuses. C'est l'épuration qui en fait des déchets dangereux. (Cette idée a déjà été formulée devant des scientifiques du génie sanitaire en 1991 !) Le système du tout à l'égout obéit aux mêmes principes que l'option de tout à la poubelle, mais ses conséquences sont plus graves.
- La pire des choses qu'on puisse faire avec ces eaux usées, c'est de les épurer.
En résumé : collecter et traiter, de manière sélective, les eaux fécales et les eaux savonneuses.
Pour cela, nous avons trois types de situations :
- En zone urbaine à habitat vertical mettre en place progressivement un deuxième réseau d'égouts réservé uniquement aux eaux fécales. Dès lors les égouts existants ne draineront que les eaux savonneuses et les eaux pluviales (voirie, trottoirs, etc.) Les eaux fécales collectées sélectivement seront conduites dans des centres d'imprégnation et de compostage.
- En zones périurbaines et rurales (habitations familiales munies de jardin), le placement d'égouts n'est pas nécessaire. L'égout existant ne recevra plus que des eaux de la voirie. En cas d'absence d'égout, pour évacuer ces eaux, on placera des tranchées bétonnées non étanches, recouvertes des plaques de béton ajourées. Ces eaux seront tout simplement conduites dans une zone humide ou alimenteront des étangs des zones de loisirs.
- Les habitants des maisons familiales auront le choix entre l'usage de WC ou celui d'une bonne toilette sèche. Les eaux du WC (environ un cinquième des eaux usées actuelles) seront déversées dans une fosse à vidanger réservée uniquement à cet usage. Les eaux fécales vidangées seront acheminées vers un centre d'imprégnation et du compostage. Ceux qui optent pour une toilette sèche, composteront les effluents de celle-ci avec les déchets du jardin et de la cuisine. Dès lors, ces familles n'auront aucun frais pour le traitement de leurs eaux usées.
Le traitement sélectif des eaux usées
- Le traitement des eaux fécales des WC se fera dans des centres d'imprégnation et du compostage pour la fabrication d'un amendement organique de très haute valeur pour régénérer (non pas seulement fertiliser) les terres agricoles actuellement fortement dégradés par l'agrochimie. De tels centres fonctionnent déjà en France (Bretagne) où l'on imprègne de la paille hachée avec des eaux de vidanges ou du lisier d'élevage. Ces centres traiteront également toute la partie fermentescible des déchets urbains (45% des déchets actuels) et aussi les papiers souillés et des cartons d'emballages, ainsi que des déchets de papier imprimés. Ces déchets sont impropres à la fabrication du papier recyclé.
- Le traitement des eaux savonneuses (dites "grises") en zones urbaines. Les eaux savonneuses et les eaux pluviales drainées par les égouts actuels, subiront un traitement sommaire. Dé-grillage et dés-huilage. Fini les problèmes posés par la dilution des eaux usées par les pluies. Elles passeront ensuite dans des grands bassins de clarification. Les bassins actuels des station d'épurations conviennent pour cet usage, après les avoir débarrassé de la machinerie actuelle inutile et énergivore. La clarification se fera grâce à l'action de la lumière naturelle et de l'air, sans machineries, sans plantes. C'est ce qu'on appelle photo-épuration. Épuration gratuite sans dépense d'énergie et aussi sans plantes. Les boues de la clarification sera incorporée dans le système de compostage. En régions arides et en périodes sèches, elles serviront à l'irrigation agricole. En période d'abondance en eau, ces eaux alimenteront une zone humide naturelle réservée aux oiseaux migrateurs. Elles pourront également alimenter des étangs décoratifs urbains et des zones de loisirs. Le trop-plein de ces zones et étangs sera déversée dans une rivière.
- Le traitement des eaux savonneuses en zones périurbaines et rurales. Il y sera interdit de déverser ces eaux dans l'égout (déjà existant) ou dans la tranchée de drainage des eaux de la voirie. Ceux qui ne souhaitent pas de s'occuper de leurs eaux, les conduiront dans une petite fosse septique (qui – de ce fait – deviendra une fosse à eaux grises) dont le trop-plein alimentera un système de dispersion dans le sol. Une telle installation ne demandera pas d'entretien, ni de vidanges. On l'installe et on l'oublie. En été les eaux savonneuses peuvent servir à l'irrigation du jardin, sans le moindre traitement préalable, sans nuisances pour le sol, pour les plantes et pour la santé. Les nappes phréatiques ne recevront aucune pollution. L'eau infiltrée et digérée par les bactéries spontanées du sol, alimentera les nappes phréatiques.
Les résultats de l'option d'EAUTARCIE
- Pas un gramme de pollution issue des habitations n'arrivera avec les eaux usées ni dans les rivières, ni dans les réserves d'eau souterraine.
- Contrairement aux stations d'épuration actuelles, aucune nuisance olfactive (odeurs) n'est à craindre. Les centres d'imprégnation ne génèrent pas d'odeur. Voir l'installation à Morbihan en Bretagne.
- Une consommation d'énergie tout à fait négligeable par rapport à celle qui est consommée actuellement par l'épuration.
- Production d'un amendement organique agricole de haute valeur dont la vente couvrira les frais d'entretien des installations. Dans certains cas, elle pourrait même dégager un revenu pour les communes.
- Donc au lieu de coûter de l'argent, ce système annulera les dépenses, voire produira des bénéfices.
- Les grandes villes deviendront le cordon ombilical de la production alimentaire mondiale.
- L'infrastructure mise en place suite à la liquidation du système de tout à l'égout, constituera le point de départ d'une infrastructure (imprégnation et compostage) pour le freinage, voire l'arrêt des changements climatiques.
Notre alimentation vient de la terre, nos déjections doivent y retourner, mais pas n'importe comment. La valorisation agricole des boues d'épuration ne résout pas nos problèmes alimentaires, à cause de la destruction massive des matières organiques contenues dans nos déjections.
En résumé : l'épuration des eau usées urbaines est une nuisance environnementale majeure à laquelle il est urgent de s'intéresser !
Recent Comments
Visiteur (non vérifié)
24 Juin, 2018 - 16:25 -http://minedart.fr/blog/pour-un-assainissement-ecologique-et-une-meilleu...
Martine
24 Juin, 2018 - 16:30 -Commentaire de Joseph Országh :
Bonjour,
Votre résumé du système SAINECO est bon dans son ensemble.
Deux remarques:
Méthaniser des déjections et de n'importe quelle matière organique est un gâchis environnemental. Le rendement énergétique est extrêmement faible. De plus, cette technique détruit une matière première précieuse pour la régénération de la biosphère.
Le compostage collectif des déchets organiques en ville par la population ne fonctionne pas bien. Il est plus efficace de collecter sélectivement tous les déchets organiques mélangés avec des papiers souillés et imprimés qui ne peuvent pas être recyclés. Ces déchets arriveront dans les centres d'imprégnation et du compostage. Il en est de même avec les cartons d'emballage, bois de caisses, des palettes broyés, et du papier imprimé.
A votre résumé, j'ajouterais quelques précisions pratiques.
En fait, le système SAINECO fonctionne différemment en ville et hors des villes.
En ville, où l'usage des toilettes sèches est impossible, la placement d'un réseau d'égouts de plus faible section, récoltant uniquement les eaux-vannes (eaux fécales) s'impose. les eaux-vannes (fécales) arriveront dans un centre d'imprégnation et du compostage. Les égouts déjà existants draineront les eaux-grises et les eaux de la voirie, vers un système simplifié de traitement. Ce système comportera des éléments comme dé-grillage, dés-huilage, et décantation. Cette dernière se fera dans des grands bassin de photo-épuration. L'eau ainsi aérée et clarifiée servira au besoins en agriculture, ou bien alimentera une zone humide près de la ville.
Hors des villes, le placement des égouts n'est pas nécessaire. Chacun aura le choix entre le WC classique et une bonne toilette sèches. Ceux qui optent pour une toilette sèche, n'auront aucun frais pour le traitement de leurs eaux usées. Les usagers des WC déverseront les eaux fécales dans une fosse à vidanger. Les eaux enlevées par camions seront traitées dans un centre d'imprégnation et du compostage. Les eaux-grises produites dans le ménage seront valorisées dans le jardin. En été, ces eaux serviront à l'irrigation des plantes (pas pour l'arrosage) du jardin, sans le moindre traitement préalable. En hivers, les eaux-grises passeront dans une fosse septique classique dont le trop-plein sera infiltré dans le sol. L'infiltration peut se faire par puits perdant, drain ou de cavité de dispersion. Lecture: http://www.eautarcie.org/04a.html ,
Grâce à ce système, la totalité des eaux usées devienne une ressource entièrement valorisée. Aucune pollution urbaine, issue des habitations n'arrivera dans les rivières. Les grandes villes deviendront le cordon ombilical de la production alimentaire.
Lectures générales: http://www.eautarcie.org/02b.html et http://www.eautarcie.org/02c.html
Bien à vous,
Au nom de l'équipe d'EAUTARCIE,
Joseph Országh